Comment finance la croissance et la transformation ?
Vous êtes dirigeant d’une TPE ou d’une PME et vous avez besoin de financement mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Entre emprunt bancaire, fonds d’investissement ou business angel votre cœur balance ? Quels avantages ? Quelles contraintes ? Le financement mixte est-il envisageable ?
Nos experts en la matière : Ivan Quenardel, expert-comptable et fondateur de Tactique, Mathieu Bourdais,, directeur exécutif Breizh Invest PME et Céline Guérin, animatrice Marché des Pro, Direction départementale Ille-et-Vilaine du Crédit Mutuel de Bretagne vous donnent leurs précieux conseils dans cet article.
Financement : par où commencer ?
La notion de timing est toujours clé lorsque l’on parle de financement. Un des premiers réflexes à avoir, c’est de commencer par faire appel aux prêts d’honneur, aux subventions publiques accessibles au démarrage d’activité. Cela permet de renforcer les fondations de l’entreprise tout en donnant confiance aux autres partenaires financiers qui vous suivront tout au long de la vie de votre entreprise.
Solliciter les partenaires bancaires
Parmi les autres réflexes, il est important de faire appel au financement bancaire dès que possible, au lieu d’auto-financé. On se rend compte qu’il y a parfois une crainte, un frein psychologique à s’endetter et à faire appel à l’emprunt bancaire. Mais c’est un des réflexes clés, notamment lorsque l’on est en croissance. Dès que l’on peut, « on prend l’argent des autres avant de prendre le sien ». Notamment, lorsque l’on prévoit des investissements corporels, d’augmenter les stocks, etc. Il s’agit de contexte qui sont finançables par vos partenaires bancaires, et il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur eux dans ses phases. Cela permet d’obtenir des financements lorsque tout va bien, sur des sujets qui « cochent les cases » et d’avoir une assiste financière plus forte lorsque l’on a besoin de faire face à une mauvaise passe, ou financer de l’incorporel (des recrutements, etc.).
🚩 Cherchez à autofinancer des investissements qui peuvent faire l’objet d’emprunts est des erreurs les plus fréquentes observées, et qui peut être lourde de conséquence lorsque le vent tourne et que le contexte de l’entreprise se tend.
Les alternatives au financement bancaires
Lorsque ce n’est pas/plus possible, les obligations ou l’augmentation de capital peuvent être les étapes d’après. Quand ? Lorsque l’on a une stratégie de développement et/ou de transformation forte, qui ne correspond pas au contexte d’intervention des banques (ou en tout cas qui ne se finance pas dans sa totalité par des emprunts). Dans ce cas, vous pouvez être en position d’autofinancer si vous avez une assise financière forte (capitaux propres, trésorerie). Mais pour ne pas affaiblir la structure financière de l’entreprise, par prudence ou bien parce que votre stratégie va être couteuse en énergie et en argent (développement agressif, transformation très forte), c’est une bonne option de faire appel à des partenaires extérieurs pour renforcer vos fonds propres et vous donner les moyens de mener vos projets à bien sans déstabiliser l’entreprise.
Bonnes pratiques : comment financer sa croissance ou sa transformation ?
Voici quelques bonnes pratiques à adopter pour financer sa croissance ou sa transformation quand on est une TPE-PME.
Bonne pratique n°1 :
Avoir plusieurs partenaires bancaires dès que l’on atteint une certaine taille.
Bonne pratique n°2 :
Faire des tours de table avec tous ses partenaires bancaires en même temps lorsque l’on a des besoins. Il est même possible de mettre la banque de France autour de la table.
Bonne pratique n°3 :
Avoir une relation de proximité avec ses partenaires financiers. Il ne faut pas hésiter à les réunir au moins une fois par an, même lorsque l’on n’a pas de besoin, pour exposer sa stratégie. Cela permet de créer du lien et d’avoir un meilleur traitement du dossier lorsque les besoins se font ressentir (meilleure connaissance et compréhension de vos sujets, meilleures relations avec les personnes, …).
La minute Tactique
Avec Tactique, nous ajoutons une nouvelle corde à notre arc pour proposer une solution sur le financement des TPE-PME. En effet, nous sommes convaincus qu’il y a des manques dans l’offre de financement pour permettre aux entreprises d’enclencher des stratégies de développement ou de transformation ambitieuses, à leur échelle.
C’est la raison pour laquelle nous cherchons à mobiliser entre 20 et 30 millions d’euros pour financer les TPE-PME du territoire. Comment ? D’un côté, en mobilisant des entrepreneurs et des entreprises qui souhaitent consacrer une partie de leur trésorerie dans le financement de projet de territoire. Et de l’autre, en proposant aux entreprises, sous condition d’accompagnement et de transparence des informations (afin de dérisquer le projet), des dispositifs de financement uniques, en phase avec leurs besoins (remboursement in fine, taux d’intérêt limité, inférieur de 20 à 40% aux taux pratiqués sur le marché).
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Guillaume Chevalier
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