#5 Pourquoi les dirigeants subissent leur entreprise ? 🚨

par | 10. Mar 2022

Cinquième édition de notre format d’articles courts, que l’on a appelé la Tactique du dirigeant. Chaque semaine, nous partageons un de nos apprentissages, pour diffuser notre vision et apporter notre contribution au développement des TPE PME.

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5e apprentissage pour les dirigeants de TPE/PME : Pourquoi les dirigeants subissent leur entreprise ?

Pourquoi une personne, qui a créé (ou repris) son entreprise, pour vivre de son projet, pour être indépendant, pour apporter sa manière de voir les choses sur son marché, se retrouve à subir autant ?

C’est une question que je me pose souvent.

Je suis frappé par la fréquence à laquelle je constate que les dirigeantes et dirigeants, sont sous l’eau, et subissent l’entreprise qu’ils ont eux-mêmes créé.

Ils ont l’impression de ne jamais avoir le temps.

D’être en permanence en retard. Sur tout.

De toujours courir derrière leur entreprise.

Mon but aujourd’hui n’est pas d’apporter des réponses toutes faites, mais plutôt d’ouvrir une discussion, avec des pistes de réflexion. Car il est important de ne pas être fataliste sur le sujet.

Quelques pistes de réflexion donc, sur les causes tout d’abord. Quand on est dirigeant, dans une TPE-PME, on subit parce que :

– C’est la consĂ©quence d’une rĂ©alitĂ© : l’entreprise est trop petite et pas assez structurĂ©e pour que l’on ne soit pas au four et moulin. On enfile dix casquettes dans la journĂ©e, on passe du coq Ă  l’âne, on rĂ©sout des dizaines de problèmes. On est constamment dans l’action, dans le quotidien.

– On ne se pose pas assez, pour faire le pas de cĂ´tĂ©, qui nous permet de regarder la situation avec du recul :

◾ On oublie de prioriser les actions, souvent au profit de l’urgent, versus l’important. On n’a pas le réflexe d’analyser l’impact de nos actions, ni les sujets sur lesquels on a le plus de valeur ajoutée, et sur lesquels nous devrions nous concentrer.

◾ On ne pense pas à s’organiser différemment, en s’accordant des temps dédiés à certaines tâches (l’exemple des mails est un bon exemple : au lieu de répondre aux mails au fil de l’eau, pourquoi ne pas se bloquer 2 ou 3 créneaux dans la journée pour y répondre ?)

◾ On n’a pas toujours les bons réflexes en termes de management et de délégation. On a tendance à éteindre les feux nous-mêmes, à corriger nous-mêmes les erreurs des salariés, au lieu de les responsabiliser et de les laisser corriger (ou de leur apprendre, à le faire si c’est nécessaire)

Maintenant que l’on a identifié certaines causes, comment fait-on pour renverser la situation, et reprendre le contrôle de son entreprise et de son agenda :

– La première Ă©tape, c’est de changer de point de vue, et d’état d’esprit : car subir c’est une manière de voir la rĂ©alitĂ©. Mais on peut dĂ©jĂ  commencer par s’autoriser Ă  penser que oui, on peut arrĂŞter de subir. Ce n’est pas forcĂ©ment normal de travailler 60 heures par semaine quand on est dirigeant (surtout si l’on n’en a pas envie). Et notre propre entreprise, peut ĂŞtre (doit ĂŞtre ?) un outil, au service de nos aspirations (et non pas l’inverse).

– Vous me voyez venir, après avoir changĂ© de point de vue, il faut appuyer sur pause, prendre de la hauteur, fixer un cadre, et se donner les moyens de le reprendre, ce contrĂ´le. Pour moi, une des clĂ©s est bien entendu la stratĂ©gie. Ce n’est pas l’objet de l’article du jour (mais ce sera celui du prochain ⏳), mais analyser oĂą en est l’entreprise, savoir oĂą l’on va (cf. le sujet prĂ©cĂ©dent : la vision de succès que l’on a, pour l’entreprise mais aussi pour nous, dirigeants) et mettre en place un plan d’actions pour y aller, cela donne un cadre, un rythme. Ce n’est pas forcĂ©ment suffisant, mais c’est la bonne porte d’entrĂ©e.

– Et enfin, la dernière Ă©tape, c’est d’intĂ©grer dans son plan d’actions ce qui va permettre de fonctionner diffĂ©remment, pour optimiser la manière dont on fonctionne, et dont l’entreprise fonctionne : gĂ©rer le degrĂ© d’importance et d’urgence au lieu de gĂ©rer au fil de l’eau tout ce qui arrive, apprendre Ă  dĂ©lĂ©guer et rĂ©partir la responsabilitĂ© au sein de l’entreprise, trouver une organisation, personnelle et collective, qui permette de faire mieux et plus vite les choses (des rituels, des agendas structurĂ©s, des plages de temps dĂ©diĂ©es Ă  certaines actions, l’automatisation de process sans valeur ajoutĂ©e)

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore fait l’exercice, je vous invite à télécharger (gratuitement 💝) notre guide mi-temps, qui permet justement de réfléchir au cadre que l’on vient d’évoquer, et à le mettre en œuvre.

Voir ces femmes et ces hommes qui subissent, en prenant autant de risques, et en y mettant autant d’énergie, est un sujet qui me tient à cœur. Je suis réaliste sur le fait qu’il n’y a pas de baguette magique, mais je suis convaincu qu’il y a quelques leviers qui peuvent changer les choses. J’espère que ces quelques pistes y contribuent.

Comme sur tous les sujets de cette newsletter, je suis preneur de vos retours, de vos avis, de vos points de vue, qui pourront alimenter les réflexions et apporter de l’eau au moulin de tous les dirigeants d’entreprise qui nous suivent. Je vous invite à le faire directement en commentaire ici, sur la version LinkedIn de cette newsletter, pour que la discussion soit ouverte et bénéficie à toutes et tous.

Un grand merci 🙏

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Guillaume Chevalier

Guillaume Chevalier

Responsable accompagnement et contenus

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