Comment lier Finance et Stratégie dans sa prise de décision ?

Retour sur notre match Finance x Stratégie. Thématique portée durant la table ronde des dirigeants, organisée par notre partenaire BNP Paribas pendant l’Open Blot de Rennes.

Le point de départ : la vision

Tout projet démarre par une vision, une ambition. Ce que l’on veut faire, là où l’on veut aller, doit primer sur tout le reste. La question du financement n’intervient que dans un second temps.

Le risque de faire l’inverse ? Freiner et mettre de côté ses ambitions en se focalisant trop sur le budget nécessaire, et réduire cette flamme qui nous motive et nous pousse à entreprendre. Comme le dit souvent Ivan Quenardel, fondateur du Collectif Tactique : « Quand la stratégie est bonne, l’argent n’est pas un problème ! ».

Les clés d’une bonne stratégie

Tout d’abord, rappelons que la vision n’est qu’une partie de la stratégie. On a en effet souvent tendance à résumer la stratégie à des objectifs, une grande vision, alors que la stratégie est un ensemble. Il s’agit d’une vision, oui, mais également du plan que l’on souhaite mettre en oeuvre pour l’atteindre. La stratégie ce n’est pas seulement la destination, c’est également le chemin, et l’ensemble des choix que l’on fait. Ne distinguons pas la stratégie de l’action.

Autre point clé : une bonne stratégie est en constante évolution. On dit alors qu’elle est dynamique. On réfléchit à sa stratégie en prenant en compte les différents facteurs qui pourraient nous impacter, positivement ou négativement. Anticiper les obstacles. Pour ce faire, nous vous conseillons de consulter la matrice Tactique d’anticipation des scénarios. L’exemple le plus éclairant est sans conteste la crise sanitaire qui a frappé bon nombre des entreprises. Nous avons du faire face, très rapidement, à des enjeux auxquels nous n’avions jamais imaginé nous confronter.

Enfin, il est également clé de penser la stratégie dans sa globalité. Nous avons trop tendance à faire face à nos problèmes les uns après les autres, en silot. En faisant ça, nous colmatons les brèches au lieu de réellement réparer les fuites. Et tout cela le plus vite possible bien sûr ! Pourtant, on réalise rapidement que cette méthode est contre-productive. Levons la tête. Interrogeons-nous sur la source de nos difficultés. Et si, finalement, une solution pouvait répondre à plusieurs de nos enjeux ?

Prenons l’exemple du départ d’un collaborateur. De nombreux dirigeants vont se lancer dans un recrutement afin de le remplacer rapidement. Mais avons-nous pris le temps d’analyser les raisons de ce départ ? Pourquoi la personne est-elle partie ? Avons-nous encore besoin de ce type de poste ? N’y a-t-il pas d’autres manières de faire ? Prendre le temps de se poser ce genre de question, et analyser la situation avec de la hauteur, sera toujours payant.

La finance au service de votre stratégie

Sébastien Noël, responsable du marché des professionnels & entrepreneurs à la BNP Paribas et expert Tactique, l’a souvent répété : « Il est primordial de protéger sa trésorerie et de financer par la dette (et donc des crédits) tout ce qui peut l’être ».

Les banques n’ont pas vocation à financer les besoins en fonds de roulement (BFR) de leurs clients (sauf cas légitimes, difficultés passagères ou installation). L’enjeu est donc faire appel aux prêts bancaires pour tout ce qui est finançable de la sorte (travaux, matériel, acquisition) afin de protéger la trésorerie de nos entreprises par la dette.

De cette manière, on se crée de l’air, qui nous permettra de faire face à un coup dur ou bien au creux de trésorerie qui peut être généré par une croissance forte de notre entreprise (avec des anticipations de recrutements, des stocks plus importants, etc.).

Quelques clés pour tirer le meilleur de votre relation avec les banques

S’il y a bien un facteur déterminant dans la validation du financement d’un de nos projets, c’est l’image que notre conseiller se fait de nous. Et pour valoriser cette image, il est primordial de soigner la relation.

Pour cela, il est clé, en tant que dirigeant, de montrer que l’on connait notre sujet. On a un Business Plan solide. On comprend le prévisionnel que l’on vient présenter. On sait démontrer sa faisabilité, mais aussi les risques qu’il peut y avoir (et les solutions). Cette maitrise sera très rassurante, d’autant plus devant une banque dont le métier est de gérer le risque.

Par ailleurs, il est aussi important de partager avec sa banque notre vision globale. Pas seulement le projet que l’on souhaite faire financer sur le moment. Notre partenaire bancaire sera davantage partie prenante de notre entreprise, pourra défendre plus facilement notre dossier. Sans oublier d’apporter son expertise sur le financement dans le temps de nos projets.

Dernier point important : Votre banque s’appuiera sur la notation de la banque de France afin de valider votre financement. Votre conseiller bancaire n’est pas le seul à décider. Pourtant, très peu de dirigeants savent que la discussion est possible avec la banque de France, afin de défendre et valoriser votre entreprise et vos projets auprès d’eux. Un bon moyen de mettre toutes les chances de votre côté !

L’Open de Rennes était un très bel évènement, avec des échanges riches entre dirigeants d’entreprises, les membres du Collectif Tactique et les équipes de la BNP. Si vous voulez aller plus loin, nous sommes à votre disposition pour plus d’information.