#8 Le succĂšs passe par la niche đŸ„…

par | 9. Mai 2022

HuitiĂšme Ă©dition de notre format d’articles courts, que l’on a appelĂ© la Tactique du dirigeant. Chaque semaine, nous partageons un de nos apprentissages, pour diffuser notre vision et apporter notre contribution au dĂ©veloppement des TPE PME.

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8e apprentissage pour les dirigeants de TPE/PME : Le succĂšs passe par la niche

AprĂšs une courte pause, c’est le retour de la Tactique du dirigeant. Au programme cette semaine : le marchĂ© de niche et l’importance de bien cibler sa clientĂšle.

De maniĂšre assez logique, on tend Ă  penser que plus le marchĂ© que l’on adresse est grand, plus cela va nous aider Ă  grandir, en tant qu’entreprise.

Mais tous les jours, on constate l’inverse auprĂšs des dirigeants que l’on accompagne (et ils sont plus de 100 Ă  prĂ©sent Ă  ĂȘtre passĂ©s par Tactique đŸŸ). C’est aussi ce que l’on retire de grandes aventures entrepreneuriales, comme celles de Tesla ou Facebook par exemple (Tesla a commencĂ© en vendant une voiture de sport Ă©lectrique hors de prix Ă  des gens fortunĂ©s travaillant dans la Silicon Valley, Facebook en digitalisant le trombinoscope des universitĂ©s amĂ©ricaines).

Car mĂȘme si c’est contre-intuitif, ce n’est pas en adressant un marchĂ© large que l’on rĂ©ussit mieux. Que l’on se dĂ©veloppe. On constate mĂȘme que la tendance est l’exact opposĂ©. En particulier pour les TPE-PME.

Pourquoi ?

Tout d’abord parce que la PME et le marchĂ© de niche, c’est le couple parfait. D’un cĂŽtĂ©, on a une structure qui a dĂ©veloppĂ© une expertise, qui est spĂ©cialiste dans son domaine, mais qui a des moyens limitĂ©s (pour se faire connaĂźtre, pour diversifier son offre, etc.). De l’autre, on a un marchĂ© fait d’acteurs avec des attentes spĂ©cifiques (pas simple Ă  adresser pour un acteur qui serait gĂ©nĂ©raliste) mais plutĂŽt homogĂšnes, et dont la taille est suffisamment petite pour ĂȘtre bien adressĂ©. La PME, c’est la structure reine du marchĂ© de niche.

Parmi les avantages du marchĂ© de niche, on a le fait d’évoluer sur un marchĂ© que l’on connaĂźt. Et que l’on connaĂźt de mieux en mieux. Plus on avance, plus on comprend les besoins des clients, plus notre offre correspond parfaitement Ă  leurs attentes. Sans oublier notre discours commercial et marketing qui vise de plus en plus juste. Un beau cercle vertueux.

Plus on avance, plus on connaĂźt nos clients… et plus ils nous connaissent, eux aussi. En tant que PME, nous n’avons pas les armes des grands groupes pour nous faire connaĂźtre largement. Adresser un marchĂ© de niche nous permet de cibler nos actions, d’utiliser les canaux que l’on sait pertinents, et de faire en sorte de mieux nous faire connaĂźtre auprĂšs de ce marchĂ© cible. Sans oublier que le bouche Ă  oreille Ă  d’autant plus de chance de se propager, car il est frĂ©quent que sur un marchĂ© de niche, nos clients se connaissent entre eux.

Et enfin, derniĂšre raison, et non des moindres, c’est un marchĂ© qui correspond Ă  nos forces. On ne se retrouve pas sur un marchĂ© de niche par hasard. MĂȘme si on ne l’a pas fait de maniĂšre intentionnelle Ă  l’origine, notre offre, notre maniĂšre de faire notre mĂ©tier (souvent trĂšs influencĂ©e par l’état d’esprit des dirigeants), fait que l’on se retrouve avec certaines typologies de clients. Et c’est justement eux que l’on veut. Eux pour qui notre offre a Ă©normĂ©ment de valeur. Eux qui comprennent ce que l’on fait. Eux qui se rendent compte de la pertinence de notre offre et de sa diffĂ©rence avec la concurrence (et bien souvent, eux qui font que l’on s’Ă©clate Ă  travailler.

On a alors :

un marchĂ© que l’on connaĂźt sur le bout des doigts

+ un marchĂ© que l’on sait bien adresser, et qui nous permet de nous diffĂ©rencier, y compris d’acteurs beaucoup plus gros

+ un marché dont les besoins sont en parfaite adéquation avec les particularités de notre offre

= une belle Ă©quation, qui nous permet de concentrer nos forces et nos ressources sur l’essentiel.

Comment en tirer parti ?

La premiĂšre Ă©tape pour chercher Ă  tirer parti de cette parfaite Ă©quation, c’est dĂ©jĂ  de l’assumer. Oui, en effet, nous adressons un marchĂ© de niche. Non, nous ne l’avons pas forcĂ©ment fait volontairement. Mais le fait est que nous attirons un certain type de clients, qui correspond Ă  un marchĂ© spĂ©cifique (ou bien Ă  un ou plusieurs petits segments sur un large marchĂ©). Il n’y a pas de honte ou de frustration Ă  avoir. Bien au contraire. La seconde Ă©tape, c’est d’en faire une vĂ©ritable stratĂ©gie (vous pensiez vraiment y Ă©chapper ? 😉) pour accompagner notre dĂ©veloppement. On a compris que l’on Ă©tait particuliĂšrement pertinent sur un segment de marchĂ©. C’est Ă  ce moment que l’on peut prendre des orientations qui seront structurantes :

1. La stratĂ©gie “all-in”: orientons notre stratĂ©gie commerciale et marketing pour toucher les clients de ce segment. Affinons notre offre pour qu’elle soit encore plus pertinente pour eux. Armons-nous, assumons, distinguons nous encore plus. Devenons un spĂ©cialiste. Pour gagner des parts sur notre marchĂ© (ou au contraire pour rĂ©duire la voilure et se concentrer sur ce qui est essentiel pour nous : ce qui nous procure le plus de plaisir, ce qui nous simplifie la vie, ce qui est le plus rentable, etc.).

2. La stratĂ©gie de diversification de l’offre : nous connaissons nos clients sur le bout des doigts. Ils nous connaissent, nous font confiance. Et si nous allions dĂ©velopper de nouvelles offres, connexes, toujours en s’adressant Ă  ces mĂȘmes clients. Nous restons spĂ©cialistes d’un marchĂ©, mais avec plusieurs cordes Ă  notre arc.

3. La stratĂ©gie de la chasse aux nouveaux segments : notre offre reste la mĂȘme, et l’on va chercher Ă  identifier d’autres segments pour lesquels notre positionnement, notre diffĂ©renciation, nos forces, pourront Ă©galement correspondre Ă  leurs attentes. Dans ce cas, on pourra ĂȘtre amenĂ© Ă  faire Ă©voluer l’approche marketing, mais le mĂ©tier, les opĂ©rations, restent les mĂȘmes.

4. La stratĂ©gie de l’escalier : notre stratĂ©gie de niche n’est que la premiĂšre Ă©tape d’une vision plus large. C’est notre porte d’entrĂ©e, de d’abord crĂ©er une offre qui va adresser les besoins spĂ©cifiques d’un marchĂ© de niche. Cela nous permet de nous dĂ©velopper avec nos faibles moyens, de nous faire la main avant de voir plus grand (c’est la stratĂ©gie adoptĂ©e par Tesla et Facebook, tout comme la trĂšs grande majoritĂ© des entreprises qui sont devenus des mastodontes ⇒ mĂȘme si l’on voit grand, il faut commencer petit).

Dans tous les cas, avant de mener Ă  bien une de ces stratĂ©gies, il est important de prendre le temps d’avoir des bases solides. Si vous avez (ou voulez dĂ©velopper) une « stratĂ©gie de niche », l’étape 1 est une phase indispensable avant de mener les 2, 3 ou 4.

MĂȘme s’il y a quelque chose de grisant, de valorisant, Ă  s’étendre sur de nouveaux marchĂ©s (ne serait-ce que gĂ©ographiquement), n’oublions pas qu’il y a dĂ©jĂ  d’énormes leviers de croissance en se renforçant sur le marchĂ© sur lequel on se trouve dĂ©jĂ . Il y a mĂȘme des leviers de croissance possibles en arrĂȘtant de chercher Ă  s’adapter Ă  diffĂ©rents marchĂ©s, qui ont des attentes diffĂ©rentes, et qui nous obligent Ă  diluer nos ressources et notre Ă©nergie. En assumant Ă  100% d’ĂȘtre un spĂ©cialiste.

Il sera d’autant plus simple de se dĂ©velopper ensuite, grĂące Ă  une base trĂšs solide đŸ’Ș.

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Guillaume Chevalier

Guillaume Chevalier

Responsable accompagnement et contenus

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